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L’initiative pour une heure de parking gratuite est sur les rails

Dernière mise à jour : 14 juil. 2023

Inspirée par Claudio Rugo, cette démarche a été lancée vendredi dernier, comme l’a mentionné la «Feuille officielle» dans son édition de la semaine passée. Ce jeudi, devant la presse, le comité d’initiative a expliqué ses motivations. «La coupe est pleine!» «C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.» Derrière ces citations se cache un véritable agacement. Celui du comité qui a lancé jeudi matin officiellement son initiative demandant une heure de parking gratuite en ville de Fribourg. Soutenue par la droite et plusieurs associations dont l'AFCAS et le TCS, ce texte initié par Claudio Rugo répond aux questionnements de la population. Il a trois mois pour récolter les 2598 signatures exigées.

On commencera par ce chiffre: 2598 signatures sont nécessaires pour valider une initiative en ville de Fribourg. Comme l’a relevé David Krienbühl, au nom de l’Association fribourgeoise du commerce, de l’artisanat et des services (AFCAS) qu’il représentait ce matin-là, ce chiffre démontre que la Ville de Fribourg a perdu des habitants en cinq ans. Et surtout qu’elle perd en attractivité. Comme l’a ajouté Claudio Rugo, à l'origine de cette initiative et fortement inspiré en l’occurrence par un de ses lieutenants de campagne, «savoir faire n’est rien sans le faire savoir.» Les places de parc fondent en ville de Fribourg Pour sa nouvelle tentative visant à réveiller le Conseil communal concernant sa politique en matière de mobilité, l’élu du Parti des artistes a trouvé cette fois des soutiens de poids. Il a ainsi réuni derrière lui toute la droite. Dont l’UDC, qui par la voix du conseiller général Pascal Wicht a rappelé qu’en 5 ans le nombre de places de parcs a fondu en ville de Fribourg. Plus de 600 cases en moins selon les rapports de gestion. «Surtout, contrairement à d’autres cités en Suisse, on n’a plus vraiment de possibilités de parquer gratuitement à Fribourg, comme on peut le faire à Berne par exemple. Ce n’est pas Philippe Roschy, patron de la Brasserie du Boulevard 39 et membre lui aussi du comité d’initiative, qui va le contredire: «Des patrons d'entreprises de Givisiez ou de Marly, par exemple, ne viennent plus partager leur repas d’affaires chez moi car ils ne savent pas où parquer ou prennent des amendes.» Du coup, «une baisse de 10 à 20 % se fait ressentir chez les restaurateurs de la ville», selon le nouveau président cantonal de l’association faîtière GastroFribourg.

Présidente du PLR de la Ville de Fribourg, Adrienne Salina apporte elle aussi son point de vue par rapport à cette initiative: «En cette période d’inflation, nous montrons aux contribuables de Fribourg que nous nous préoccupons d’eux, souligne-t-elle. Certes, cela peut paraître une petite chose mais cela a son importance sur le pouvoir d’achat.» Quand on sait que la Ville de Fribourg vient de dégager un bénéfice de 24 millions sur la seule année 2022, on se dit par ailleurs que ce geste symbolique ne va pas péjorer les finances communales mais soulager certains ménages. Une initiative en guise de signal fort


Très mesuré dans ses propos, Claudio Rugo a tenu à ne pas mettre toute la responsabilité sur le dos du patron de la mobilité en ville: «En fait, c’est au tandem Thierry Steiert-Pierre Olivier Nobs que l’on en arrive là»; a-t-il précisé. Quant à Simon Murith (Le Centre), il a tenu à rappeler pourquoi son parti avait accepté de suivre Claudio Rugo dans cette cause : «Le résultat très honorable obtenu par Claudio Rugo lors de sa précédente initiative a montré que cette thématique est un besoin. Le Conseil communal avait fait des promesses à l’époque. Il ne les a pas tenues, il est même arrivé par derrière avec une extension des horaires payants de parking. On ne peut plus tolérer cela.»

Comme l’a expliqué David Krienbühl, «le seul moyen de répondre à cette politique du fait accompli, c’est de recourir aux outils de la démocratie». Pour Pascal Wicht, cette initiative est un «signal fort par rapport à plein de projets de l’exécutif qui sont encore de le pipeline. Notamment en ce qui concerne les vignettes de parcage pour les habitants de la ville. Quand le dialogue n’est plus possible, il n’y a pas d’autres choix.» Les conditions-cadres se détériorent dans la capitale cantonale et il est temps de donner la parole au peuple à ce propos, estime le comité d’initiative. Le peuple tranchera. Les citoyens ont trois mois pour apposer leur signature au bas du texte.

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